A propos des dépressions maternelles
Texte de la présentation faite lors de la Journée scientifique organisée par l’Association Psychanalytique de France (APF) sur le thème : « L’enfant de la psychanalyse »
Salons de l’Aveyron, Paris, le 21 janvier 2017
Introduction
Quand S. FREUD, en 1897, renonce à sa « neurotica », non seulement il remanie de fond en comble sa théorie de l’étiologie des névroses, mais il effectue, me semble-t-il, un mouvement très profond qui aborde la problématique de la causalité psychique sous un nouvel angle qui va permettre, ensuite, à la psychopathologie – non seulement psychanalytique – mais à la psychopathologie en général, de se déployer de manière extrêmement féconde.
Cette mutation conceptuelle portait, à l’époque, sur les traumatismes par excès d’excitation, qu’il s’agisse de séduction ou d’effraction du système pare-excitation pour quelque raison que ce soit, la thématique de la séparation jouant peut-être, ici, le rôle de pivot entre les traumatismes par excès et ceux par défaut d’excitation, ces derniers ayant été décrits après S. FREUD, et appartenant à ce qu’il est convenu, aujourd’hui, d’appeler la « clinique du vide » (A. GREEN, L. KREISLER).
Quoi qu’il en soit, la question qui s’offre aujourd’hui à nous, est donc de savoir si, en matière de traumatismes en creux, soit dans le champ de cette dite clinique du vide, nous avons déjà effectué ce renversement de vertex, ou si ce mouvement conceptuel est encore devant nous, mouvement qui permettrait par exemple de ne pas considérer les dépressions maternelles seulement comme des évènements historiques de la réalité externe, mais aussi (c’est-à-dire conjointement) comme des produits fantasmatiques inscrits dans la réalité interne du sujet.
L’enjeu est de taille car il y va de la possibilité ou non de maintenir une psychopathologie psychanalytique dans le champ de la périnatalité par exemple, et de plus, la manière de considérer la double dimension factuelle et fantasmatique des traumatismes par défaut, ne peut qu’avoir d’importantes conséquences sur le plan du contre-transfert des thérapeutes.
- Je retracerai d’abord brièvement l’histoire de l’émergence de la clinique dite « du vide »
- Je rappellerai ensuite quelques repères quant à la théorie du traumatisme dans l’œuvre de S. FREUD et de J. LAPLANCHE,
- avant d’évoquer la question des traumatismes hyperprécoces au regard de la théorie de l’après-coup
- et de conclure par une brève illustration clinique en guise de conclusion.
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